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Les résultats d'une étude menée pendant dix ans dans la grotte de Manot ont révélé des preuves de rassemblements rituels datant de 35 000 ans.
L'étude, publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, a porté sur l'excavation de la principale aire de vie de la grotte de Manot, découverte par hasard lors de travaux de construction en 2008.
La grotte de Manot se compose d'une galerie de 80 mètres de long avec deux chambres inférieures reliées au nord et au sud. Elle a été utilisée pendant des milliers d'années comme espace de vie tant par les Néandertaliens que par les humains à différentes époques de l'histoire.
Au cœur de la grotte se trouve une roche gravée, délibérément placée dans une niche. Cette roche présente un motif de carapace de tortue sculpté sur sa surface, datant de la même période que certaines des plus anciennes œuvres d'art rupestre en France.
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| Crédit image : Clara Amit, Autorité des antiquités d'Israël |
« Cela pourrait avoir représenté un totem ou une figure spirituelle », a déclaré Omry Barzilai, responsable du PaleoLab de la culture matérielle à l'Université de Haïfa et à l'Autorité des antiquités d'Israël, qui a dirigé l'équipe. « Sa position particulière, éloignée des activités quotidiennes près de l'entrée de la grotte, suggère qu'il s'agissait d'un objet de culte. »
La grotte, avec des acoustiques adaptées à de grands rassemblements, a montré des traces de cendres de bois sur des stalagmites, ce qui indique que les humains préhistoriques utilisaient des torches pour éclairer l'espace.
Selon les auteurs de l'étude : « Cette étude suggère que les habitants aurignaciens du Paléolithique supérieur de la grotte de Manot participaient à des activités communautaires centrées autour d'un objet symbolique situé dans la partie profonde et sombre de la grotte. »
« Le rocher gravé de Manot constitue un témoignage profond de la vitalité de la vie paléolithique et illustre les mécanismes complexes que les sociétés humaines primitives ont développés pour maintenir la cohésion sociale et élargir leurs réseaux sociaux. »
L'essai Mystère Néandertal à Bruniquel, le propre des femmes ou le pouvoir de la Mère, présenté par l'institut Charles Cros et L'Harmattan 2022, propose comme hypothèse à l'origine des rituels paléolithiques le besoin de croyances animistes pour supporter les morts de bébé ou de mères dans les suites de l'accouchement. Les ancêtres morts de vieillesse se réincarnent dans chaque naissance.
RépondreSupprimerMerci pour le partage de cette référence. L'essai Mystère Néandertal à Bruniquel semble proposer une approche originale en explorant l'origine des rituels paléolithiques sous l'angle du besoin de croyances, et en soulignant possiblement un rôle central des femmes ou de la figure maternelle. L'idée que les premières formes de spiritualité ou de symbolisme aient pu émerger d'un besoin de structuration symbolique du monde est effectivement une hypothèse stimulante, notamment dans le contexte des structures énigmatiques de la grotte de Bruniquel. Cela ouvre des perspectives intéressantes sur la place des femmes dans les sociétés préhistoriques et sur l’évolution de la pensée symbolique.
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