Sépulture mystique en Norvège : une femme viking révèle ses rituels oubliés

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Crédites : Archéo Actus.

Ce qui devait n’être qu’une promenade ordinaire pour un passionné de détection métallique s’est transformé en l’une des révélations archéologiques les plus intrigantes que la Norvège ait connues depuis des années.

C’est en parcourant les terres de Bjugn que Roy Søreng, simple amateur mais œil attentif, a mis au jour un objet singulier : une fibule ovale en bronze, typique des parures féminines du IXᵉ siècle.
Cette trouvaille, à elle seule, constituait déjà un indice prometteur. Mais elle allait surtout servir de signal d’alarme pour les chercheurs du Musée des Sciences de la NTNU et du Conseil du Comté de Trøndelag, qui comprirent rapidement qu’ils se tenaient sur un site funéraire exceptionnellement préservé.

Crédit image : NTNU

L’Émergence d’un Portrait Féminin Oublié

Les investigations ont confirmé que la tombe appartenait à une femme probablement libre, mariée, et occupant un rang éminent au sein de sa communauté rurale.
Selon les spécialistes, l’intégrité remarquable du dépôt funéraire, tout comme la richesse des parures qui l’accompagnaient, témoigne d’un statut social élevé et d’une identité soigneusement construite.

On y a notamment retrouvé deux broches ovales caractéristiques servant autrefois à maintenir la robe-halter viking, ainsi qu’une boucle plus petite destinée au sous-vêtement. Ces pièces, au-delà de leur fonction utilitaire, sont des marqueurs forts de l’appartenance culturelle féminine durant l’ère viking.

Un Mystère Funéraire : Les Coquilles et les Ossements d’Oiseaux

Cependant, la découverte la plus énigmatique ne réside pas dans les bijoux, mais dans un geste rituel resté jusqu’ici inconnu dans les pratiques préchrétiennes de Norvège : deux coquilles Saint-Jacques posées sur la bouche de la défunte, leurs bords tournés vers l’extérieur et ajustés comme une forme de masque protecteur.
L’intention derrière ce geste demeure obscure. Était-ce un symbole de passage ? Une marque d’identité ? Une protection spirituelle pour le voyage vers l’au-delà ? Les archéologues restent prudents mais fascinés.

À cela s’ajoute la présence d’ossements d’oiseaux soigneusement disposés à l’intérieur de la sépulture. Leur combinaison avec les coquilles semble indiquer un rituel funéraire complexe, peut-être lié au statut, à la pureté, ou à une croyance en la médiation entre le monde des vivants et celui des morts.

Crédit image : NTNU

Un Lieu de Mémoire Pluriséculaire

Cette découverte n’est pas isolée : une autre sépulture remarquablement préservée, datée du VIIIᵉ siècle, avait déjà été mise au jour sur la même propriété quelques mois auparavant.
La récurrence de tombes intactes sur ce terrain suggère un espace funéraire d’importance, utilisé à travers plusieurs générations.
Des analyses ADN sont en cours afin de déterminer si un lien de parenté unit ces deux individus, renforçant ainsi l’hypothèse d’un site familial ou clanique.

Une Fenêtre Rare sur le Passé Viking

Pour les spécialistes du patrimoine culturel, cette découverte ouvre un champ d’étude immense. Les squelettes vikings intacts sont d’une rareté extrême en Norvège, en raison des conditions de conservation difficiles et des pratiques funéraires variées.
Cette sépulture constitue donc une pièce maîtresse permettant de mieux comprendre les rites, la symbolique sociale et la vision du monde des populations nordiques de l’Âge Viking.

Sources : NTNU

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